Les Sumos, les bases

Publié le par orobas

  Rahhhhhhhhhhh je vais me jeter par la fenêtre, je viens de faire un texte super long pour expliquer tout ce qui se passe avant le combat et plantage du site, j'ai perdu mon texte. Bordel ça fait plus de deux heures que je suis dessus.

Bon je crois que je vais devoir tout reprendre à zéro... je veux mourir... même dans le cache de firefox il n'y a pas de trace. Rahhhhhhhhhhhh.

Recommençons donc par un peu d'histoire. Les premières traces des combats de Sumos auraient environ 1500 ans. Ils servaient alors de rituel Shinto ainsi que de rituel pour prier pour une bonne récolte. Ce n'est que vers le VIIIeme siècle que les combats sont intégrés à la cour impériale. Cette introduction a profondément modifie les règles des combats. En fait elle a introduit les règles. Avant l'arrivée à la cour, cela devait être un mélange entre de la boxe et de la lutte. Les règles furent crée pour lui donner sa forme actuelle mais, aussi pour proscrire certain coup trop souvent mortel. C'etait quand même devenu un amusement pour bourgeois. Cependant, cela n'a jamais perdu le côté rituel. (Bordel, je suis certain que c'était mieux formule que ça tout à l'heure).

A la base de tout se trouve le Dohyo (le ring). Il est composé principalement d'argile. Il mesure environ 6m de coté pour 60cm de haut (ce qui fait quand même 36m² ce qui est plus grand que la majeure partie des appartements de Tokyo). Les bords du Dohyo sont orientes vers les quatre points cardinaux, apparemment cela à son importance dans la religion Shinto. La surface de combat est un cercle de 4,55m de diamètre, elle est délimite par des bottes de paille de riz qui sont enterrées dans le sol. Du fait que les lutteurs s'appuient souvent sur ces bottes pour ne pas sortir du Dohyo elles ont intérêt à être solidement fixée dans l'argile, car quand deux Sumos de 150Kg chacun pousse il doit y avoir de la pression. Au centre du cercle on trouve deux Shikiri-sen (petite planche blanche) qui sont en quelque sorte les starting block des Sumos. Le Dohyo est un endroit sacre qui doit obligatoirement être béni par un prêtre Shintô. Il est aussi formellement interdit aux femmes de s'approcher du Dohyo et encore plus de le toucher. Une Japonaise a bien tenté le coup récemment mais elle s'est faite sortir rapidement, a la fin de mon article je mettrais un article expliquant ce qui s'est passe.



Autour du Dohyo on trouve cinq Gyoji (arbitres) un au nord, deux au sud, un à l'est et un à l'ouest. Le plus souvent ils ne servent à rien. En fait ils sont la pour départager en cas de litige ou le Gyoji se trouvant sur le Dohyo ne pourrait pas donner de gagnant. À droite et à gauche des Gyoji se trouvant à l'est et à l'ouest (oui je sais, pas terrible ça comme phrase. Je vais me répéter mais, avant ce plantage j'avais plus d'inspiration ... je veux mon tanto ...) sont assis 2x2 Sumos. Selon les cas il s'agira des quatre Sumos réalisant les deux prochains combats ou des deux Sumos du combat précédent et des deux Sumos du combat suivant.

Venons en maintenant à la préparation du combat. Il existe un premier rituel qui se déroule en début de journée et a chaque changement de catégorie de Sumos. Quatre ou cinq personnes montent sur le Dohyo pour humidifier la terre qui recouvre la surface de combat et pour ensuite la balayer afin de l'égaliser. Les rituels suivants se déroulent avant toute confrontation. Aujourd'hui les rituels durent entre deux et quatre minutes (selon la catégorie). Avant, ils pouvaient durer jusqu'à dix minutes, mais avec l'arrive de la télé le temps laisse aux Sumos pour se préparer psychologiquement au combat a dû être restreint. Avant les lutteurs monte sur le Dohyo le Yodibashi. C'est la personne qui va annoncer par un chant rituel qu'un combat va avoir lieu en ce lieu sacre. Il répète toujours les mêmes gestes et les mêmes paroles : il se tourne vers l'est et commence à chanter : Nishiii .... puis en se tournant vers l'ouest il continue : Higashi ... Le Yodibashi est doué de fort belles cordes vocales, car malgré le bruit des spectateurs dans la salle on arrive à comprendre ce qu'il chante, enfin quand je dis comprendre, comme d'habitude je comprenais que dalle à part nishi : est et higashi : ouest. Quand le Yodibashi a fini d'annoncer le combat montent alors sur le Dohyo le sixième Gyoji avec les deux Sumos. Après un rapide salut, ils se dirigent chacun dans leur coin pendant que le Gyoji attend au milieu. Toujours les mêmes coins : nord-est et nord-ouest. Le premier geste est alors de lever la jambe droite le plus haut possible et de frapper le sol avec le pied. Ils font ensuite de même avec la jambe gauche. Ces gestes ont deux buts, le premier est de purifier le Dohyo, le second est un exercice d'assouplissement. Ensuite deux autres Sumos viennent aux pieds du Dohyo pour donner à boire une coupe de shikara-mizu (eau spéciale) qui sera recrache aussitôt. Tous les lutteurs ne pratique pas ce rituel, seules les deux plus hautes catégories le font. Je suppose que c'est dû à la limitation de temps. Avant de retourner sur l'aire de combat les Sumos lancent une poigne de gros sel sur cette dernière en geste de purification. Avant que le combat ne commence et à chaque fois qu'ils sortent du cercle les Sumos devront relancer une poigne de sel avant de retourner dans l'aire de combat. Encore une fois cette partie du rituel n'est pratiqué que par les deux plus hautes catégories. Les gestes suivants entament le début du combat psychologique entre les deux Sumos. Ils se font face en se tenant accroupis au deux extrémités de la surface de combat avec les bras écartés et les mains ouvertes afin de bien montrer à son adversaire que l'on ne possède pas d'arme. Puis ils se rapprochent des Shikiri-sen et entament une série de gestes visant à apeurer l'adversaire en lui montrant sa force. Le geste le plus caractéristique est le même que celui effectuer au bord du Dohyo, lever la jambe le plus haut possible pour frapper le sol. Les lutteurs se frappent aussi souvent les cuisses, les épaules ou le ventre en signe de leur détermination. A deux reprises au moins ils retourneront dans leur coin du Dohyo pour se préparer mentalement au combat. Lors du troisième face à face les deux Sumos posent leurs poings sur le sol indiquant qu'ils acceptent le combat. Le Gyoji tourne alors son gunbai (éventail) indiquant alors aux Sumos qu'ils peuvent commencer le combat. Le combat commence quand les deux opposants touchent à nouveau le sol avec leurs poings.



Voici donc l'article qui explique ce qui s'est passe lors de la tentative manque de la Japonaise :

"Une Japonaise a mis en émoi la très traditionnelle communauté du sumo, en tentant de s'introduire de force sur le "dojo" ("zone de combat"), où la gente féminine, considérée comme impure, est proscrite par le rite religieux qui accompagne les combats.
Mercredi, en plein tournoi d'automne à Tokyo, une femme entre deux âges, vêtue d'un jean et d'un tee-shirt vert, a brusquement tenté de grimper sur le dojo lors d'un intermède entre deux combats. Elle a été immédiatement stoppée dans son entreprise par un lutteur, qui l'a fait descendre du "ring" avant même qu'elle ne pose un doigt de pied dans la zone sacrée du cercle de combat.
"Elle a mis un pied sur le dojo et c'est un incident qui ne doit pas se reproduire. Fort heureusement, elle n'est pas entrée dans la zone de combat", a souligné une porte-parole de la Fédération du sumo, qui n'a pas l'intention de déposer plainte.
La presse populaire sportive, qui a rapporté l'incident en une, photos à l'appui, considère cependant que l'inconvenante a bel et bien brisé la tradition millénaire de la lutte, en posant un pied dans l'enceinte du dojo. "Ils l'ont évidemment empêchée de pénétrer dans la zone de combat et elle n'a pas fait obstacle au déroulement des matches. Toutefois, une tradition de 1.400 ans a été brisée par la présence d'une femme sur le dojo", affirme le quotidien sportif Nikkan.
La tradition millénaire du sumo -- lutte qui remontre à 2.000 ans-- proscrit la présence féminine sur le "ring" de combat, conformément aux rituels shintoïstes considérant comme impur le contact avec le sang féminin, en période d'écoulement menstruel ou d'accouchement. Jusqu'au 19e siècle, les femmes n'étaient même pas autorisées à assister aux rencontres de sumo.
"

Publié dans Japon traditionel

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B
j'aimerai apporter une précision : il n'y a pas de nombre de fois défini pour faire les chiko (le levée de jambes des sumos) et le jeté de sel. le combat commencera au choix du gyoji quand il estimera le dohyo suffisamment purifié. quand il se met de profil:pas encore assez purifié;quand il se met de face:le combat peut commencer. le rituel pour les grands combats peuvent etre tres longs pour les occidentaux mais les japonais en raffole surtout les combats les plus attendu de la quinzaine
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O
<br /> Merci pour ces precisions<br /> <br /> <br />
Q
bonjour<br /> <br /> très belle article sur une sport que je connaissait pas, mais j'ai quelque questions<br /> -les lutteur on t il le droit de se servir de leur pied pour attaque l'adversaire? ou le seul coup autoriser est le coup de paume<br /> <br /> -ON peux voir des personne en kimono vers le 'ring" c'est des accompagnant on les japonais aime bien sortir des tenu traditionnel pour l'événement?<br /> <br /> - un étranger a t il le droit d'être sumo?
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O
1) seules les mains sont autorisees.2) les personnes en Kimono sont soit les arbitres, soit des assistant divers. On peut cependant trouver pas trop loin du ring des spectateurs en costumes traditionel.3) Oui bien sur, il y a meme quelques tres bon sumos etranger.
J
Aller zou, j'ai trouvé.... Premier défi du labo : te déguiser en fille et monter sur le dojo...<br /> Si tu es pris ou tué, le laboratoire A2SI niera avoir eu connaissance de tes agissements (comme d'habitude quoi...).
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O
J'avais dis pas de defie ou je risque de me faire expulser.Avec celui ci je risque aussi de perdre des morceaux ...Et puis ce n'est pas un dojo mais un dohyo
N
Franchement, personne lit tes textes, on regarde que les images, tu t'es pris la tête pour rien à tout retaper :D
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B
Tu devrais quand meme lire au cas ou je t'interdise de sejour chez moi ...